Hampi : la ville royale
Vendredi 17 novembre
Hampi : la ville royale
Tout le monde se rappelle que les textes en rouges sont des liens vers des albums photos ou des vidéos!
Hier nous étions montés sur la colline sacrée, aujourd’hui nous allons parcourir la ville royale.
Mais tout d’abord nous sommes remontés sur une colline : la Malyavanta Hill.
Vue magnifique bien sûr mais aussi un temple où se déroulait une cérémonie religieuse. Du moins était assis un moine qui récitait des mantras aux sons de tambourins et de sistres. Les mantras sont répétés jour et nuit. Chaque moine reste 4 heures puis il est relayé.
Depuis la colline la vue était encore impressionnante.
Nous sommes redescendus ensuite vers l’une des pièces maitresses de la ville royale ancienne : le temple de Virupaksha. On y accède par une navette de voiturettes électriques qui sont les bienvenues avec la chaleur. Elles sont toutes conduites par des femmes !
Point de mire de la ville royale, le temple de Virupaksha est l’un des plus vieux édifices de la ville. Haut de près de 50 mètres, le Gopura de 9 étages fut édifié en 1442 sur un ancien sanctuaire dédié à Shiva à partir du 7e siècle. Il fut miraculeusement préservé lors de l’invasion de l’empire et la destruction de la ville.
Le temple de Virupaksha comporte plusieurs cours et sanctuaires. C’est le seul temple de Hampi qui soit encore en activité. La dévotion des croyants est palpable. C’est un grand centre de pèlerinage encore à l’heure actuelle en Inde.
Devant on retrouve les colonnes du bazar qui, il y a 400 ans, grouillait de vie.
Plus loin se dressent deux immenses statues en pierre à l’effigie de Ganesh, le célèbre dieu à tête d’éléphant et de Lakshmi Narasimha, l’homme lion avatar de Vishnou. Assis en position de yogi, il est protégé par un serpent. A l’origine, la statue était pourvue de quatre bras.
La ville elle-même fut, pendant plus de trois siècles, envahie par la végétation petit à petit et ce n’est qu’à la fin du XXème siècle que le gouvernement ordonna des fouilles pour retrouver les traces de cette immense cité.
Il nous faut reprendre la voiture pour pénétrer dans l’enceinte de la ville. Sur le bord de la route, devant une maison aux murs bleus et jaunes, une vieille femme portant un splendide costume rose attire notre regard. La prendre en photo n’est pas un problème. Elle porte aussi à chaque orteil une bague, symbole des femmes mariées.
Des charrettes tirées par des zébus passent devant nous.
Nous nous retrouvons devant le temple de Vattala.
Précédé d’une longue avenue à colonnades, Vatalla est le plus célèbre des temples de Hampi. Edifié au 16e siècle, il n’a jamais été achevé ni consacré.
La pièce maîtresse du temple trône dans la cour. Le chariot de pierre du temple Vattala est en fait un sanctuaire qui a été conçu en forme de char ornemental. Le sanctuaire est dédié à Garuda. Selon la mythologie hindoue, Garuda est le porteur de Vishnu. Ce célèbre char en pierre richement décoré était à l’origine tiré par des chevaux dont on peut encore voir les queues et les pattes arrières derrière les éléphants.
Les roues du chariot étaient autrefois fonctionnelles et pouvaient être tournées par le peuple. Mais il y a quelques années, le gouvernement a cimenté les roues afin d'éviter de les causer davantage de dommages.
Le complexe du temple est une zone tentaculaire qui est entourée de hauts murs et comporte de nombreuses salles, sanctuaires et pavillons situés à l'intérieur.
Le Maha Mantapa ou salle principale du temple Vattala est situé dans la cour intérieure du complexe du temple. C'est une structure d'une immense beauté et est située sur une base très ornée. La base est décorée de sculptures de guerriers, de chevaux, de cygnes et de plusieurs autres dessins ornementaux.
La partie centrale possède seize piliers décorés de superbes sculptures. Cet ensemble de seize piliers forme une cour rectangulaire.
Le Ranga Mantapa est l'une des principales attractions du temple Vattala. Il est réputé pour ses 56 piliers musicaux. Les notes musicales émanent lorsque les piliers sont tapés doucement. Il y a un ensemble de piliers principaux et plusieurs ensembles de piliers mineurs Chaque pilier principal est entouré de sept piliers mineurs. Ces 7 piliers émettent 7 notes musicales différentes. Mais l'écoute des piliers musicaux pour émettre des notes musicales est interdite, car les écoutes au fil des ans ont causé des dommages à ces piliers.
Cependant, même si nous avons admiré cet ensemble architectural, nous avons été particulièrement attirés par un ensemble de jeunes danseuses en costumes traditionnelles qui exécutèrent au centre de la cour quelques-unes des figures traditionnelles. C’était presque féérique.
Au « commandement » de leur professeur de danse elles changeaient de position, j’ai cru en repérer 4 répétées plusieurs fois.
En sortant nous croisons un groupe d’occidentaux suivant avec dévotion une femme à la figure jaune. C’était un gourou, l’ensemble était un peu bizarre et peu crédible.
Il nous restait à pénétrer dans l’enclos du Zenana.
Zenana est un terme qui désigne le harem. Entouré d’un mur d’enceinte et de tours de guet, c’était la partie du palais royal réservée aux femmes.
C’est ici que se dresse le Lotus Mahal, l’un des rares bâtiments qui n’ait pas été détruit par les armées musulmanes lors du saccage de la ville. L’architecture de cet élégant pavillon où la reine se reposait après la baignade est faite d’arcs inspirés par l’art islamique. Les toits sont en forme de bourgeon de lotus.
On imagine la reine et ses servantes goutant la fraîcheur sous les voûtes, le monument lui-même étant entouré de draperies mouillées constamment afin d’apporter encore plus de frais à ces dames.
Situé tout près, l’Elephant Stable est un des vestiges les plus impressionnants et les mieux conservés de Hampi. Il comprend onze écuries couvertes de dômes où les éléphants étaient solidement gardés.
Perpendiculairement d’ailleurs se situe la maison des gardes.
L’Hazara Rama Temple complète la visite du site de l’enclos du Zenana. Le temple est entouré sur tout son pourtour d’une gigantesque frise sculptée racontant aussi bien en images qu’en écrits le livre du Ramanaya. A l’intérieur ce sont d’énormes piliers noirs qui soutiennent l’édifice.
La visite de Hampi se clôture par la piscine de la Reine. C’est une sorte de palais qui, de l’extérieur, est très austère car aucune fenêtre ne l’anime afin de préserver l’intimité de la reine. Mais la cour intérieure est ornée de balcons sculptés et de couloirs voûtés qui font penser à un cloître. L’eau arrivait dans le bassin par un canal de pierre. On imagine le bonheur des dames qui se baignaient dans l’eau et la fraîcheur pendant que des musiciennes jouaient de douces mélodies dans les balcons ajourés ou que les danseuses exécutaient leurs pas pour divertir la reine.
Toute l’eau qui circulait dans cette immense ville provenait d’immenses réservoirs alimentés par des aqueducs venant de la rivière.
Après un bref repos à l’hôtel de 16h à 17h le guide nous conduisit dans les rues du village actuel de Hampi. Un « tout petit » village de 30 000 habitants. Et il est vrai que l’atmosphère était très villageoise ! Certes il ne faut pas regarder par terre les tas d’ordures amoncelées, mais regarder plutôt les maisons de couleurs vives devant lesquelles s’activent les femmes.
De gros tas de bois sont en réserve devant nombre d’entre elles : on cuisine à l’extérieur et il n’est pas question de gaz ! Certes chaque maison a aussi l’eau courante mais le gouvernement met à disposition des fontaines où l’eau est gratuite à volonté. Nous sommes vite entourés par les enfants et chacun nous interpellent « where do you come from ? What’s your name ? »
Des symboles de bienvenue ornent le seuil des maisons.
Le guide nous explique que jamais les touristes ne viennent à l’intérieur de ces rues et que pour tous les habitants c’est une curiosité, comme pour nous.
Une femme nous invite à entrer chez elle : deux pièces peintes en rose, très propre, avec un relatif confort. Une pièce à vivre avec placard à vêtements, petite cuisine, autel pour les offrandes, vaisselier, une autre où la famille dort la nuit après avoir déroulé des matelas.
A côté l'étable des zébus.
A l'intérieur d'une maison indienne
Un peu plus loin c’est un groupe d’enfants en train d’étudier que nous apercevons dans une autre maison : ils sont en cours particulier. Pour 50 roupies par mois (soit environ 0,50 euros) ils peuvent ainsi faire leurs devoirs ou revoir les cours plus facilement que chez eux.
La nuit commençait à tomber. Il était temps de retourner vers l’hôtel.
Après un repas fait de dahl et de chapattis nous nous sommes écroulés sur notre lit..
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