Derniers jours : de Hubli à Goa
Lundi 21 novembre
Un train indien
C'était la dernière expérience que nous attendions : prendre le train en Inde. Nous avions l'impression que ce serait un peu spécial et ce le fut largement.
Déjà lorsque nous avions appris qu'il lui faudrait 5h30 pour parcourir les 200 km séparant Hubli de Goa, nous nous étions dit que ce n'était pas un rapide, et pourtant c'était un express!
La gare en elle-même était très moderne et impeccable. Nous étions loin des rats à Delhi il y a une vingtaine d'années!
C'est toujours intéressant de regarder les gens qui attendent. Pas un européen une fois de plus et une petite photo supplémentaire avec deux collégiennes ravies de l'occasion.
Malheureusement, très vite, nous apprenons que le train a deux heures de retard, sans que cela émeuve le chauffeur qui nous avait accompagné sur le quai. C'était normal...
Locomotives comme wagons semblaient un peu usés, certains avaient simplement des grilles aux fenêtres, d'autres avaient des vitres, c'était la différence entre les "lower class" et les "upper class". Nous étions dans ces dernières.
Sur le quai, à l'arrivée de chaque train des vendeurs de thé, repas tout prêts ou fruits se précipitaient aux fenêtres pour écouler leur marchandise.
Après nos 2 heures d'attente notre train finit par arriver...oh, pas trop vite!
Monter à l'intérieur, caser nos 2 grosses valises et nos sacs à dos s'avéra délicat, mais on finit par y arriver!
Et là nous avons réalisé que notre train était un train couchettes, couchettes largement occupées, avec des gens dans tous les sens qui mangeaient, dormaient, jouaient, regarder leur portable, des enfants qui criaient, qui pleuraient...et toujours pas d'européens. C'était un peu affolant.
On ne peut pas dire que tout était net, net mais il n'y avait pas le choix. L'idée que nous aurions pu y dormir, vu l'état des couchettes, faisait un peu frissonner. Fort heureusement nous n'aurions besoin que de rester assis pendant notre trajet, et encore nous étions bien décidés à faire quelques incursions dans les autres wagons.
Nous avions de la chance : en upper classe il n'y avait que 4 couchettes par compartiments plus deux autres en long en face du compartiment. c'était tassé mais on pouvait s'assoir.
Dans les autres classes c'était six couchettes par compartiment ! Autant vous dire que l'espace pour chacun était beaucoup plus mesuré, sauf à rester couché.
Régulièrement des vendeurs diverses passaient dans le coupoir pour vendre qui du thé, qui des bananes, de l'eau, des repas. c'était très animé.
Régulièrement aussi un homme passait le balai pour essayer de maintenir un minimum de propreté car chacun laissait ses détritus par terre.
Quand on regardait les bas-côtés de la voie, on se disait qu'ensuite il devait tout balancer par les portes car ce n'était pas triste là aussi.
Il faut dire qu'une autre particularité du train était de rouler portes ouvertes et donc chacun pouvait venir admirer le paysage en s'accrochant aux poignées et en priant dans son for intérieur pour que personne n'ait l'idée de venir pousser.
Et si on regardait par la porte?
Aller aux toilettes fut un grand moment, même si je m'attendais à pire, mais quand même il fallait être motivé.
Le paysage en lui-même devint très vite extrêmement montagneux et couvert d'une jungle qui semblait impénétrable. Aucune trace de vie.
Sauf à rester de temps en temps accroché à la porte, on avait un aperçu un peu flou car ils avaient oublié de faire les vitres depuis longtemps sans doute.
Les arrêts furent fréquents, sans que l'on sache vraiment pourquoi, nous avons calculé que nous roulions à la vitesse moyenne d'environ 40km/h...sauf à quelques minutes de l'arrivée où tout d'un coup il eut un coup d'accélération terrible !
La descente sur les quais se fit sans encombre. Pour sortir il fallait passer par une grande passerelle qui enjambait les rails. Qu'à cela ne tienne, beaucoup de voyageurs préférèrent les traverser carrément.
Après avoir fini par récupérer le chauffeur qui devait nous amener à l'hôtel il nous fallut une heure de route au cours de laquelle Michel dût hausser un peu le ton car ce chauffeur roulait comme un fou dans une circulation toujours aussi folle aussi, et pour la première fois nous n'étions pas trop rassurés.
L'hôtel se révéla être une sorte de complexe style club méditerranée, joli à première vue mais empli cette fois presque uniquement d'européens.
Notre ancien chauffeur nous avait prévenus : Goa est l'endroit où indiens et européens viennent faire la fête car l'alcool est détaxé, les plages sont immenses, il fait toujours beau et chaud, très chaud, et l'eau elle-même est chaude...ce que nous allions vérifier le lendemain.
Mais dans un premier temps nous nous sommes contenter d'un repas rapide (sans riz) avant d'aller nous reposer de cette journée peu ordinaire.
Mardi 21 novembre : Goa
Que dire? Ce fut une journée quelconque, passée à ne presque rien faire.
26° dès le matin, ça calme.
Et puis cette foule de touristes rougeaux et déshabillés qui envahissaient les rues bordées de boutique de trucs ...à touristes, nous n'avions pas envie de le voir.
Nous sommes tout de même aller sur la plage pour nous baigner dans la mer d'Arabie. elle devait être à 30°. C'est ma zone de confort pour l'eau...
Nous avons pris un rickshaw pour aller voir un peu plus loin, mais c'était la même chose.
Alors nous sommes restés au frais jusqu'à l'heure de notre dernière bière indienne.
Les valises étaient prêtes.
Demain départ à 6h pour aller prendre l'avion, d'abord un petit vol de 3 heures de Goa à Muscat (Oman) puis un grand vol de 7h15 de Muscat à Paris, que nous serons heureux de retrouver..
Adieu Goa...
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