De Hampi à Badami
Samedi 18 novembre
De Hampi à Badami
Nous quittons Hampi à 9h, c’est notre heure de départ chaque matin !
Sur la route nous retrouvons la circulation habituelle, compliquée par les énormes camions ou les charrettes tirées par les zébus et chargés de canne à sucre. C’est la culture principale de la région.
D’ailleurs au bout de quelques kilomètres nous apercevons une fabrique en contrebas de la route et bien sûr nous nous y arrêtons.
La fabrique était installée sous un immense hangar de tôle et la fabrication en elle-même très artisanale. Le principe est simple : on broie les tiges apportées par charrette des champs voisins pour en extraire le jus, on le chauffe, l’eau contenue s’évapore, il reste une espèce de mélasse solide que l’on va étaler dans des bacs plats pour obtenir de grandes plaques de sucre. Normalement il devrait être brun mais on y ajoute, paraît-il, même dans cette fabrication qui nous paraissait tellement écologique, une poudre qui le faisait devenir jaune.
Il semblerait d’ailleurs que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’agriculture en Inde, même à un niveau de petite production, utilise de nombreux produits chimiques.
Les conditions de sécurité sont parfaitement remplies et les conditions de vie idéales vous pourrez le constater sur les vidéos suivantes.
Comment fabriquer du sucre de canne
Les buffles sont toujours présents bien sûr
Seuls les nombreux bébés chiens semblent profiter pleinement de la vie…pour le moment.
Nous reprenons la route. Ce que l’on y voit est toujours intéressant : chargements bizarres, rikshaws surchargés, tracteurs, troupeaux de moutons. Le chauffeur nous explique que les moutons sont menés pendant trois mois de village en village pour trouver leur nourriture, d’où les nombreux troupeaux que nous voyons en marche. C’est une forme de transhumance !
Par contre il ne vaut mieux pas regarder les bas-côtés, ce sont des décharges à ciel ouvert en continu !
Cela ne nous empêche pas de prendre notre café habituel et d’observer la fabrication de beignets de piment que j’ai même osé goûter : aussi « spicy » que prévu.
Fabrication de beignets sur le bord de la route
La visite d’un complexe de plusieurs temples du 8ème siècle était prévue sur le parcours.
Vous l’avez peut-être compris : les temples commençaient à avoir beaucoup moins d’intérêt pour nous.
Cependant il faut reconnaître que les sculptures du Durga temple et du Ladkhan temple était de toute beauté. Lorsqu’on pense au niveau culturel et artistique qui était celui de notre pays à la même époque, on se pose des questions.
Temple de Durga :
Temple de Ladkhan :
Bien sûr le réservoir d'eau sacré était là également :
Brève visite des deux temples.
Il nous restait à atteindre Badami. C’était sans compter quelques incidents et arrêts qui devaient pimenter le voyage.
Nous nous étions arrêtés près d’un troupeau de moutons
lorsque nous avons aperçu un tracteur, suivi de 2 remorques pleines à craquer de canne à sucre, bloqué dans une montée. Le dépannage fut intéressant à regarder. Il suffisait d’un tracteur plus puissant qui vint tirer d’affaires tout le monde…
Comment dépanner un tracteur trop chargé
Par la suite nous avons dû slalomer entre les tas de maïs et millet étalés sur la moitié de la route pour sécher. Nous avions connu cela en chine avec le riz !
Puisque nous étions encore dans un coin de canne à sucre, nous en avons également profité pour observer la récolte dans un champ, un peu surpris de voir qu’elle se faisait à la main avec de grandes machettes. Bien sûr la charrette et ses buffles attendaient. J’ai été surprise par la taille des cannes à sucre : entre 2 et 3 mètres !
Petit à petit la canne à sucre a disparu pour faire place à des cultures plus nourricières comme des champs de piments ou de pois chiches.
Les zébus aussi ont fait place aux buffles…
Enfin vers 16h nous sommes arrivés dans un ravissant hôtel constitué de cottages dans une végétation luxuriante avec surtout des lits de deux mètres de large !
Après un bref temps de repos nous avons tenu à parcourir Badami, grand village de 5000 habitants, mais qui ne se différencié en aucune façon de ceux déjà vus. Même activité folle et bruyante, même marchands sur le bord de la route (toujours chargé de détritus).
Un bruit énorme attira notre attention : dans une pièce on fabriquait de la poudre de piment. L’atmosphère était irrespirable, le bruit incroyable et nous avions la chance de n’être là que pour quelques minutes.
Un grand moment fut quand nous avons voulu poster quelques cartes. La « post office » était dans un état un peu spécial et nous avons eu du mal à nous retenir lorsqu’une énorme explosion retentit et que l’électricité fut soudainement coupée : l’employé de la poste nous expliqua avec flegme qu’un singe avait dû s’accrocher à des fils électriques. Manifestement ce n’était pas la première fois.
L’achat de timbres fut mémorable : un employé détachait les timbres, un autre les passait sur une éponge humide et les collait. Le tout était de ne pas sourire en les voyant faire !
Nous avons fini par regagner l’hôtel où un grand feu nous attendait sur la pelouse pour le dîner. Bizarre mais agréable.
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