Journée à tendance religieuse...
Mardi 14 novembre
Journée à tendance religieuse : à la découverte des temples Hasoloyas à Hassan
Au matin le paysage tient ses promesses. Nous dominons un petit lac encadré de hauteurs couvertes d’une végétation dense et verdoyante. Quelques rizières s’étendent au fond de cette petite vallée et nous rappelle la Chine…Des chants d’oiseaux emplissent l’air, une très légère brume permet de conserver encore une température agréable.
Nous montons sur le chemin derrière le « camping ».
Très vite nous nous retrouvons de nouveaux seuls au milieu des arbres qui nous dominent du haut de leurs 20 ou 30 m. La végétation est luxuriante, des fleurs inconnues poussent mais aussi d’autres que nous ne connaissons qu’en pot chez nous : des hibiscus géants, des pointsettias de 2 mètres de haut et d’autres que je ne saurais nommer.
Courte promenade dans la jungle
Sur le chemin passe un bébé serpent tout noir avec juste 2 taches jaunes sur la tête. Nous ne souhaitons pas rencontrer les parents, d’autant qu’un peu plus tard nous apprenons qu’il s’agit d’un bébé cobra ! Il y a en effet, paraît-il de nombreux cobras dans ces forêts, en particulier des cobras royaux dont la morsure vous tue en une minute.
Nous sommes surpris de trouver des habitations perdues dans cette jungle. Un garçon même part, son sac sur le dos. Il doit marcher une heure jusqu’à son école …et revenir le soir. C’est ce que nous dira notre chauffeur par la suite.
Nous revenons à travers la rizière, le départ pour Hassan est imminent…
Nous sommes obligés de reprendre une partie de la route de la veille mais, fort heureusement, nous changeons de direction pour en prendre une « moins pire » !
La circulation en Inde est très spéciale. Il est totalement inenvisageable de louer une voiture et penser la conduire soi-même. La route a normalement 2 voies mais on peut se retrouver souvent à 3 ou 4 moyens de locomotions sur une presque même ligne : voiture, rickshaw, moto et autre voiture dans tous les sens. C’est impressionnant mais pour l’instant à chaque fois…ça passe !
La route devait durer 4 heures et promettait d’être monotone. Fort heureusement un détail coupa le voyage : au milieu de la route et sur ses bords, quelque part mais on ne sait où, se tenait un festival. Enfin notre chauffeur nomme festival tout ce qui ressemble à des festivités ou cérémonies religieuses.
Une foule bigarrée se pressait sur les bords, se dirigeant vers un lieu de culte indien. Des chèvres, un collier de fleurs autour du cou, attendaient dans un coin. Nous nous sommes dit que c’était mauvais signe pour elles !
D’un côté une assistance nombreuse était installée sur des chaises, aux côtés d’un groupe de musiciens, de l’autre des prêtres hindouistes officiaient devant une statue d’un des dieux hindous que nous avons du mal à identifier ou plutôt à nommer.
De nombreuses femmes faisaient la queue pour apporter des offrandes (guirlandes de fleurs, nourriture, argent, noix de coco) et une fois marquées par le prêtre au front d’un point rouge et jaune , elles allaient rejoindre d’autres sur le côté.
Visiblement femmes et enfants avaient sorti leurs plus belles tenues de la garde-robe et les couleurs étaient éblouissantes.
Un groupe de joueurs de tambour se tenait à leurs pieds et de temps à autre la musique et les percussions éclataient de façon étourdissante.
Nous ne pouvons que souligner une fois de plus souligner la gentillesse de chacun. On se poussait pour nous faire place, on nous invitait à prendre des photos et encore une fois nombreux sont ceux qui voulurent se prendre avec nous. Sur quels murs allons-nous figurer ? Mystère.
Festival sur le bord de la route
Rester à poursuivre la route pour atteindre le but de la journée ; les temples Hasolayas de Bulur et Halabid.
Un court arrêt dans un « fast food » local nous apporta notre dose quotidienne de riz (quoique non, là ce fut des nouilles chinoises !). Nous persistons à utiliser cuillères et fourchettes, contrairement à nos voisins.
La chaleur était devenue intense. La visite des deux temples étaient très intéressantes mais nous nous noyons complètement dans les explications. Nous avons juste retenu qu’ils dataient du XIIème siècle et qu’il avait fallu 120 ans pour les construire. Nous étions au temps des cathédrales…Nous avons toutefois admiré la finesse et la délicatesse des sculptures, largement au niveau de celles d’Angkor !
Les frises d’éléphants, de tigres et autre bestiaire courraient sur les hauts murs.
Les intérieurs étaient sombres et les plafonds richement sculptés également soutenus par d’énormes piliers.
Ici encore la ferveur était profonde et de nombreuses personnes se recueillaient devant les niches où se tenaient les dieux. Bien sûr devant chacune se trouvait un prêtre qui recueillait les offrandes.
Promenade dans les temples de Belur et Halebid
Une petite remarque d’ailleurs en passant : nous n’avons rencontré aucun indien ou indienne obèse ou même simplement gros ou un peu enveloppé. Est-ce le régime alimentaire, essentiellement végétarien ? L’habitude de marcher beaucoup ? le travail fourni pour beaucoup. Les seules personnes un peu « enveloppées » que nous ayons rencontrées sont…les prêtres !
La chaleur s’était faite intense, de nombreuses familles souhaitaient encore prendre des photos avec nous. Nous ne pouvions refuser mais avons eu finalement hâte de sortir.
Depuis quelques jours nous avions refait la connaissance du jus de canne à sucre (nous avions oublié le goût depuis le Vietnam).
Après nous être désaltérés nous n’avions plus qu’une envie : rejoindre notre hôtel qui s’avéra tout à fait correct mais bruyant jusque tard dans la nuit bien malgré lui sans doute. En effet dans cette ville (Hassan) la fête du Diwali se terminait. Les pétards et feu d’artifice éclataient de tout côtés. Les rues étaient illuminées et devant de nombreuses maisons brûlaient de petites lampes à huile.
Une famille nous invita même à faire brûler quelques pétards avec elle. J’ai horreur de ce genre de chose depuis qu’en Chine il y a quelques années, pour le premier de l’an chinois, je faillis être grièvement blessée par une fusée partie de travers.
Impossible là encore de refuser !
Finalement cette journée s’avéra plutôt intense.
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