Ici et ailleurs

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Turlututu?

Mercredi 20 février

 

Nous commençons à sentir la fin du voyage approcher. Notre intérêt ne s'émousse pas mais
bon nous pensons au retour.

Aujourd'hui petit tour chez les Miaos « chapeaux pointus » pour un festival. Bien entendu route fidèle à elle même mais heureusement les paysages sont toujours là pour rattraper !

 

 

Je crois que je vais écrire au retour un petit article sur le Guizhou profond car ce n'est pas
triste ! Même la ville de Liuzhi où nous avions dormi précédemment laissait rêveur...tant étaient grande l'anarchie des constructions et la crasse qui régnait partout, même à l'hôtel pourtant considéré comme le plus sélect de la ville puisqu'il recevait les groupes de touristes étrangers !

De plus les chinois, auxquels le gouvernement l'a pourtant interdit depuis 2008, continuent à cracher par terre à tout moment. Lorsque dans la rue vous entendez un gros raclement de gorge vous frémissez car vous ne savez pas où "cela" va tomber!

Arrivée à Sizhei, petit village perdu de quelques cinquante maisons. Nous sommes seuls et ce
qui nous intrigue c'est justement cette solitude. En principe lorsqu'il y a un festival il y a du monde !

Erreur...l'organisateur de notre périple, que nous retrouvons de temps à autre sur les sites
avec 2 autres touristes, s'est trompé de date ou la date a changé nous ne comprenons pas bien. Le festival dure trois jours mais l'ouverture n'est que dans l'après-midi et les spectacles principaux ne commencent que le lendemain !

Nous sommes donc invités à faire le tour du village pendant que lui fait le tour du problème.

Petit village calme, maisons entourées de rizières, buffles qui vont aux champs, poules qui
picorent, bref cadre idyllique...

 

 

On ne sait par quel moyen M Zhou, (on devine un peu quand même), a réussi à convaincre les
notables du village de proclamer l'ouverture du festival immédiatement. Nous voyons arriver un minibus avec six ravissantes jeunes filles portant le costume des « chapeaux pointus ».
Toujours admirable, il se compose cette fois d'une immense jupe finement plissée noire agrémentée de lanières de toutes les couleurs, d'une tunique marron à broderies bleues, et donc du fameux chapeau pointu !  

 

  

Les accompagnent deux garçons ayant revêtu l'habit du coin eux aussi ainsi que trois ou quatre notables âgés qui vont procéder à la cérémonie d'ouverture. Bref nous allons avoir un petit festival privé.

 

 

Il commence par la plantation d'un immense bambou devant lequel on dresse une petite
table chargée de deux cornes de buffles, d'une gourde, de bougies rouges.

La cérémonie débute par une incantation et des libations d'alcool de riz aux différents
génies de la nature car les miaos sont polythéistes et vivent en communion avec la nature. Les bougies sont allumées, l'encens brûle, les pétards éclatent, le festival est ouvert !

 

 

 

Peu de spectateurs bien sûr, quelques enfants et une petite dizaine de personnes.

 

 

S'ensuit une série de danses exécutées par les jeunes filles au son du lusheng pour notre plus
grand ravissement. Les jupes tournent, les gestes sont gracieux, nous n'en perdons pas une miette !

 

 

Nous sommes même invités à participer à la danse et à boire un peu d'alcool de riz directement
dans la corne de buffle...On s'y fait.

 

 

Je m'essaie un peu au lusheng, les gestes sont bon, pour la musique c'est autre chose !

 

 

Inutile d'ajouter que le temps passa beaucoup trop vite pour nous mais trois heures de route
nous attendaient pour rejoindre Kaili, dont une grande partie hors autoroute. Mieux valait ne pas trop attendre. Même si ce ne fut qu'un « mini » festival je pense qu'il restera pour nous
un souvenir marquant ...

 



21/02/2013
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