Ici et ailleurs

Ici et ailleurs

Liens éphémères

Samedi 16 et dimanche 17 février

 

Une courte promenade relativement matinale dans le village nous permet d'en apprécier le
calme. Il faut dire que le jour se lève à 7h.

Nouvelle soupe de nouilles au petit déjeuner avec un œuf braisé (un œuf sur le plat mais en
plus cuit, pas facile à manger avec des baguettes...).

De nouveau nous empruntons une route impossible pour monter vers un village où se tient une
fête. Nous sommes toujours chez les miaos noirs. Au loin se dessine une chaîne de petites montagnes au courbes caractéristiques de cette région. Un peu noyée dans la brume elle semble tout droit sortie d'une estampe.

 

 

Un premier arrêt nous permet de découvrir une fabrique de papier, il semble même que de
nombreuses familles se consacrent à cette activité. Une petite marche dans les rues comme d'habitude nous permet d'entrevoir les autels des ancêtres à l'intérieur des maisons.

 

 

Une cinquantaine de personnes est installée dans la rue autour de nombreux plats et d'un
cochon mort sur un brancard.

 

En jetant un œil discret sur la cour la plus proche nous nous apercevons qu'il n'est pas le seul à avoir quitté ce monde : un homme est en train de nettoyer un énorme cercueil en bois fermé. Nous n'insistons pas.

Une centaines de montées, descentes, tournants plus loin nous arrivons au village attendu, un
peu en avance semble-t-il. Nous n'avons pas mangé et partons à travers les rues...Une fois de plus maisons de bois, avec pièces d'habitation au premier étage. Ainsi que je l'ai déjà dit notre
passage ne laisse pas toujours les habitants indifférents...Un homme nous appelle de son balcon et nous invite à pénétrer chez lui.
Nous acceptons d'autant plus volontiers que nous avons aperçu deux jeunes filles en train de se parer pour la fête. L'accueil est d'une chaleur exceptionnelle et, je ne sais pourquoi, nous nous sentons particulièrement bien avec cette famille. Il y a là le père de famille, sa femme, son frère, la grand-mère, les filles de la maison et petit à petit la pièce se remplit. Nous nous retrouvons
assis autour de la « table-poêle-cuisinière » en train de piocher avec nos baguettes dans le pot commun tout en trinquant régulièrement avec un bol d'alcool de riz.

 

 

 

Une des jeunes filles parle un tout petit peu anglais, ça aide ! Comme on dit « le courant passe » entre cette famille et nous.

 

 C'est un lien dont nous savons qu'il sera éphémère mais qui nous marque. Nous prenons force photos, à leur grand plaisir, et lorsque nous devons nous séparer un vent de forte émotion passe.

 Nous partons avec une bouteille d'alcool de riz et trois grosses galettes de riz. Une dernière photo sur le pas de la porte et nous suivons les filles de la maison toutes fières de nous emmener au festival.

 

Une fois encore les costumes sont splendides, broderies, bijoux, tout y est, sur le plan danse et
musique nous avons affaire à des amateurs mais l'atmosphère est bon enfant, la  compétition » entre les groupes n'est pas intense, un peu saturés nous regagnons Langde et notre maison dans la soirée.

 

 

Le dimanche matin nous sommes réveillés au cri du cochon...encore un qui nous quitte, ainsi que nous pourrons le constater un peu plus tard en repartant.
Direction un festival situé nous a dit le chauffeur sur un très haut plateau difficile  d'accès et où il n'y a aucune habitation.
Il avait parfaitement raison. Rapidement la route, fort étroite, se mit à grimper avec des pentes impressionnantes, longeant le flanc des montagnes et par la même occasion le précipice au plus près.
Mieux vaut ne pas trop regarder. A un moment plus de route...Elle recommence un peu plus loin, en béton, mais impossible d'y accéder, le passage est obstrué par des branches d'arbres et de toute façon il y a une marche d'environ 30 centimètres...Nous sommes contraints de trouver un autre passage à travers un village. C'est un chemin de terre encore plus étroit et accidenté mais nous arrivons effectivement sur un plateau où déjà la foule a commencé à se réunir. Les danseuses arrivent de tous côtés et pour une fois mêmes quelques petits garçons sont costumés. Les costumes sont différents de ceux que nous connaissions et leurs couleurs éclatent sous un ciel pour une  fois bleu.

 

 

 Dans la fumée des vendeurs de saucisses et autres friandises, les danseuses commencent à évoluer accompagnées par le lusheng.

 

Nous ne sommes pas éblouis par leur prestation et préférons concentrer notre attention sur les détails de leurs habits et sur les spectateurs

 

.

Trois heures de route nous attendent jusqu'à Guiyang, nous préférons ne pas nous attarder, d'autant que nous savons qu'une partie du trajet va du coup se faire à la nuit tombée et que la conduite chinoise déjà éprouvante le jour vire au cauchemar la nuit.



18/02/2013
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