Ici et ailleurs

Ici et ailleurs

savoir prendre le temps

Mardi 12 février...

Petit matin donc froid comme je l'annonçais mais le ciel nous fit la surprise de ne pas nous tomber sur la tête : en bref même s'il était gris au moins nous n'étions pas dans les nuages. Comme de toute façon il n'était pas question de traîner dans la chambre nous avons choisi d'aller faire un tour dans le village avant de partir. Un calme majestueux régnait, le calme oublié même dans nos villages. Les grandes maisons de bois de nos Miao s'accrochaient au flanc de la montagne.

 

 

 Au rez de chaussée les outils, les animaux, les motos, le foin etc.

 

 

Au premier étage les lieux de vie avec un immense balcon et souvent une galerie de bois protégée faisant le tour de la maison. Des voix s'en échappent, des rires d'enfants et parfois, ô désespoir, le son caractéristique de la télévision et même d'une "play station"!

 

 

 Peu de gens dans les rues, nouvel an oblige, on ne travaille pas, même dans les champs, pendant toute la semaine. Seules quelques femmes récoltent les légumes nécessaires pour les repas.

 

 

 

Nous passons sous les immenses étendoirs qui servent à sécher le riz avant de redescendre la route un peu pour profiter pleinement du spectacle des rizières.

 

 

Et le miracle se reproduit, nous sommes époustouflés par la beauté des lieux, d'autant que le regard porte encore plus loin.

 

 

 

Notre chauffeur nous arrache à notre contemplation en nous promettant d'autres villages...

Nous ne manquons pas de le faire arrêter au premier qui nous paraît intéressant. Village dong cette fois puisque nous sommes redescendus dans la vallée. (les Miao vivent dans la montagne). Même architecture, celle des toits, que nous connaissions déjà depuis notre voyage de 2004, et toujours aussi recherchée avec ses petites tuiles grises, les extrémités recourbées qui semblent s'envoler comme des ailes et accrochent le ciel et le motif central toujours recherché. L'utile, les coutumes, les ont façonnés mais avec une atteinte du beau qui impressionne.

 

 

Dans les rizières tout autour se dressent les meules de paille de riz montées en "poire" autour d'un grand pieu.

 

 

Une fois de plus des femmes arrivent en procession, munies de présents (canards, bonbons, légumes...) qu'elles offrent aux habitants d'une demeure avant d'y pénétrer.

 

 

 Un grand repas se prépare. On nous convie à y participer. Dur de se dérober! Nous acceptons quelques bonbons.

Les femmes sont en cercle autour de table, les hommes également de leur côté, tous ont revêtu leur plus beau costume...Difficile de repartir!

 

 

C'est ce que nous faisons car le village de Baisha nous attend, il paraît que c'est un des plus beaux. Nous n'avons pas vu la différence. Nous avons parcouru cependant avec plaisir ses "rues", chemins de terre devenus difficilement praticables avec la boue. Nous avons levé haut le nez pour regarder l'étalage hétéroclite des objets qui pendaient sur les balcons : linge et légumes qui séchaient, jambons, cages à oiseaux...

 

 

Les jupes plissées des femmes étaient étendues sur des structures rondes en osier à côté de leur chaussettes en indigo brodé.

 

 

 

Un vieil homme passait, sa serpe logée dans une "botte" en osier également sur son dos.

 

 

 Nous surprenons les femmes dans leurs tâches quotidiennes. Toutes portent les mêmes boucles d'oreille, caractéristiques de leur ethnie.

 

 

 La paix règne et nous ne faisons que la troubler légèrement lorsque nous photographions un groupe de jeunes Miaos leurs bébé sur le dos pour certaines.

 

 

Pour nous faire pardonner nous leur avons offert quelques échantillons de parfums qu'elles découvrirent avec étonnement et plaisir.

Nous avions pris le temps d'essayer de comprendre un peu la vie de tous ces gens,restait à reprendre la route pour Zhaoxing, nous retournions en territoire dong.

A notre arrivée la nuit tombait. Un peu fatigués nous sommes juste ressortis pour manger et sommes tombés sur un jeune algérien qui nous entendant parler français nous a invités à manger avec ses amis chinois! Nous avons trouvé cela amusant...d'autant qu'au cours du repas le maître des lieux vint exécuter près de notre table un coq à la demande d'un client. Nous dûmes assister impuissants à la mort silencieuse de la pauvre bête...A notre retour dans la chambre il n'y avait plus d'électricité, donc plus de chauffage. Elle ne devait revenir que pour quelques minutes le lendemain soir, mais ceci est une autre histoire!

 



14/02/2013
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