Ici et ailleurs

nouvel avertissement au lecteur : je suis obligee de travailler dans des cafes internet et le clavier est different, a vous de retablir les accents!

Mardi 9 juin

Nous prenons donc la route pour Gyantse, nous savons qu'elle va nous emmener vers des hauteurs inhabituelles.

Nous longeons de nouveau la vallee du Brhamapoutre, terriblement large. De grands bancs de sable l'occupent car depuis 2 ans la pluie n'est pas tombee suffisamment. Les peupliers et les saules pleureurs en font cependant une vallee tres verte, dominee par les montagnes toujours aussi pelees.

Nous demandons a nous arreter une nouvelle fois dans un petit village. Tout y est calme, mais nous avons interdiction de penetrer chez leshabitants...Les bouses de yacks sechent sur les murs, les maisons restent dissimulees derriere les portes surmontees du traditionnel crane de yack.

Par moment mon coeur d'enseignante se reveille. Je demande donc a rencontrer des enseignants tibetains et a visiter une ecole. Miracle! C'est possible! Nous voila dans une petite ecole de 27 eleves de 6 a 9 ans repartis dans 3 classes primaires. J' apprends ainsi qu'ils ont 2 mois de vacances en hiver car le temps ne leur permet pas de venir a l'ecole!

Tres vite la route s'eleve sinueuse et vertigineuse. Des paysages grandioses s'offrent a nous, faits de monts ravines et de canyons dechiquetes 

Apres un passage par un col a 4800m (he oui encore une fois Mont Blanc battu...) nous apercevons enfin le lac Yamdrok, un des lacs sacres du Tibet dont le nom signifie "lac de turquoise". Nous comprenons tout de suite pourquoi...

Nous entreprenons une premiere descente sur la rive, des villages apparaissent au loin, a l'entree de chaque vallee.Mais tres vite la route remonte et nous voila a 5500m, au pied d'un glacier gigantesque. Moment magique d'emerveillement. La respiration est un peu courte mais les yeux bien grand ouverts!

Reste a franchir les derniers kilometres vers Gyantse (situee a juste 4000m). Un nouveau monastere nous attend : celui de Palkhor, un des plus beaux que nous ayions vus, car il faut bien dire que cote monastere nous commencons a en connaitre un rayon!

C'est l'occasion d'entendre resonner les grands cors boudhistes, leurs sons rauques emplissent l'espace et bouleversent l'esprit.

...et les pelerins sont toujours la...