Les ailes de Tatev
Mardi 2 juin
Aujourd'hui nous quittons Goris pour nous envoler vers les sommets ou plus exactement pour aller voir le monastère de Tatev situé à 1600m d'altitude.
Deux solutions pour l'atteindre : une route très sinueuse à flanc de montagne et goudronnée seulement en partie ou... »the wings of Tatev », les ailes de Tatev (il paraît qu'il y a un jeu de mots car « aile » en arménien se dit « tev », les ailes de Tatev, le téléphérique le plus long du monde - 5,7 km -, qui vous amène au monastère en surplombant des canyons vertigineux.
Nos choisissons donc de prendre notre envol.
La montée est en effet impressionnante, tout comme les lacets de la route que nous préférons finalement apercevoir de Haut.
Sur les "ailes de Tatev"
Le monastère fait un peu effet de nid d'aigle avec ses terrasses surplombant par endroit le vide.
Difficile d'imaginer que des hommes aient pu choisir de vivre ici, surtout si l'on pense qu'en hiver tout est recouvert d'un épais manteau neigeux. Pourtant la promenade à travers les divers lieux du monastère, église, réfectoire, cuisine, boulangerie, moulin à huile finit par vous envoûter. On se laisse prendre au charme des pierres grises et brunes, à l'espace verdoyant des sommets alentour, au bruit du torrent montant de la vallée escarpée…
Monastère de Tatev
Peu de touristes, heureusement, de toute façon nous en rencontrant rarement et la plupart du temps ce sont des groupes. La saison est à peine commencée, il paraît qu'en été le lieu est noir de monde.
Personne ne songe à aller marcher dans les rues, ou plutôt les chemins, du village de Tatev situé 500m plus loin. Nous prenons le temps de déambuler une petite heure. Toujours les mêmes maisons, carrées avec leur toit de zinc ou d'éverite, des fenêtres à petits carreaux, souvent doubles pour le froid, qui s'alignent le long de chemins de terre et que l'on aperçoit derrière de grands portails. Des jardins soigneusement entretenus, on imagine tout une vie en autarcie, des moutons, quelques vaches, un cheval parfois. Par contre toujours une école qui se dresse, imposante souvent, à l'entrée ou au centre, une fontaine et puis l'inévitable monument datant de l'époque soviétique.
Le village de Tatev
Deux brochettes et une salade tomates-concombre et nous entreprenons de reprendre la route pour Eghegnadoz où nous devons retrouver les mêmes hôtes que la veille.
De nouveau les troupeaux de vaches ou moutons guidés par des cavaliers s'étirent sur la route, n'influençant nullement la circulation, heureusement plus que fluide, car chacun, voiture comme camion arrive toujours à se faufiler entre les bêtes ou sur le bas-côté.
De nouveau nous suivons la route de la soie mais peu avant le col de Sissian, que nous devons refranchir il nous reste à voir le site mégalithique de Karahundj, l'un des plus vieux observatoires du monde (5ème millénaire avant J.-C., plus vieux que Stonehenge!).
Karahundj
Le paysage est toujours aussi impressionnant et nous conduit, sans hâte, jusqu'à notre destination finale pour la journée.
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