Ici et ailleurs

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samedi 22 octobre : vers l'inconnu

Se perdre en ciel et terre encore...

Après avoir passé une semaine à "fréquenter" les lieux incontournables et incontournées de la route de la soie nous avons voulu nous éloigner le plus possible des lieux un peu trop fréquentés : il restait à nouveau le désert mais aussi les montagnes (désertiques bien sûr) et surtout nous souhaitions paser quelques temps au coeur d'un village en l'occurence tadjik puisque c'est plutôt cette ethnie que l'on trouve entre Boukhara et Samarcande. Nous prenons un taxi pour traverser une nouvelle fois le Kyzyl Kum mais vers le Nord pour aller sur les bords du lac Aydairkul puis ensuite pour nous emmener dans un petit village au coeur de la montagne, Asraf, dans lequel notre hôtelier nous a juré que nous ne verrions pas l'ombre d'un touriste.

Premier travail : trouver de l'essence. C'est l'affaire d'une toute petite vingtaine de minutes. Cela nous laisse le temps d'observer la corruption même au plus petit degré puisqu'un simple paquet de cigarettes offert au gardien de la barrière (car les voitures sont autorisées à entrer dans la station par petits groupes) suffit à griller la queue, sans que personne ne proteste d'ailleurs.

On nous avez indiqué qu'il était intéressant de s'arrêter à Gijduvan  pour voir la fabrique de poteries. Malheureusement ce jour là il y avait grand marché! Depuis des kilomètres nous doublions des ouzbeks qui cheminaient à pied chargés comme des bourricots (sur lesquels ils étaient d'ailleurs aussi montés, l'âne étant le moyen de transport national), trempés, puisque nous avions trouvé le moyen de venir dans le désert le seul jour où il pleuvait! (cela nous était déjà arrivé en 1990 au Sahara).

Donc que croyez-vous que nous avons choisi de voir? Toutes les poteries se ressemblent, n'est ce pas?

En route pour le marché...et comme d'habitude pas de déception. Les produits les plus variés sont là. Beaucoup d'ouzbeks arrivent toutefois aussi en petits taxis collectifs. Les fast food locaux tournent à fond, nous croisons quelques belles têtes chenues et de bien grands sourires. Une fois de plus la polaroïd fait merveille.

Direction Nurata ensuite pour un arrêt presque obligatoire à la source sacrée de Chachma, réputée pour venir en aide aux femmes stériles pour peu qu'elles prennent la peine d'en faire 30 fois le tour. Nous n'étions pas concernés n'est ce pas mais il est toujours intéressant d'observer son voisin.

Le site était dominé par les restes d'une très vieilles forteresse en briques de terre pour la plupart revenues à leur état naturel. C'est de cette forteresse qu'Alexandre le Grand aurait, paraît-il, lancé ses troupes dans l'attaque de Samarcande. Si cela est vrai alors j'aurais marché peut-être sur les traces d'Alexandre! Je n'ose y croire! Que d'émotions!

Pendant ce temps notre chauffeur nous avez trouvé un petit "restaurant" pour déguster une soupe et quelques oignons et tomates.

Quelques cent kilomètres à parcourir dans le désert sur une route qui peu à peu perdit son nom et nous arrivâmes sur les bords du lac Aydairkul, gris sous un ciel de plomb, immense et froid, étendue d'eau spectaculaire au coeur du désert.

La suite du trajet allait nous permettre quelques rencontres étranges :

Tout d'abord celle d'une équipe d'ouvriers extrayant des carottes de roches du sous-sol qui regorge, paraît-il de richesses,

Et enfin la plus étrange et la plus stupéfiante : celle de chercheurs d'or. Le désert à cet endroit regorge de métaux précieux et notamment d'or donc. De pauvres bougres passent leurs journées entières, sous un soleil de plomp (enfin d'habitude) à creuser des trous jusqu'à 25m de profondeur, uniquement à la pelle et à la pioche, des trous dans lesquels ils descendent au fur et à mesure pour remonter le remblai que d'autres à l'extérieur vont passer à l'eau et au crible pendant des heures dans l'espoir de trouver l'or miraculeux. Le désert est un véritable champ de mines...

Nous n'avons pas pu photographier leurs visages

IL ne nous restait plus qu'à poursuivre notre route à la recherche d'Asraf, notre terre promise, nous allions être surpris...

...mais ceci est une autre histoire!



24/10/2011
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