Ici et ailleurs

mercredi 19 octobre : journée de "liaison"

On nous avait dit : la route pour Boukhara n'est pas très bonne. C'est faux, elle est épouvantable!!!

Huit heures de voiture pour 400km, ça vous donne une petite idée des dégâts.

Pourtant tout avait bien commencé : le taxi était là à 8h, j'étais un peu "brassée" (un ragoût de mouton qui était mal passé et je ne remercierai jamais assez notre pharmacienne de ses indications), bref nous sommes partis confiants et plutôt contents à l'idée de traverser le grand désert du "Kyzyl Kum", ce désert rouge que tant de caravanes avaient parcouru des siècles avant nous.

Le "désert rouge"

Après environ 30 km de voie correcte, nous avons dû rapidement déchanter. Nous n'avons pas idée de ce qu'était la route avant mais maintenant nous savons qu'elle est en cours de réfection totale. Là est le problème : les travaux sont menés avec l'aide des chinois et comme d'habitude ils détruisent l'existant pour rebâtir sans se préoccuper vraiment du trajet que devront suivre les véhicules en attendant. Donc chacun essaie de suivre un semblant de voie, mi sable, mi cailloux, avec des bosses et des creux impressionnants, passant à droite ou à gauche suivant l'inspiration du moment et l'état du sol...bref un cauchemar!

Seules ces quelques photos peuvent vous donner une petite idée de cette "traversée" qui n'a rien eu de mythique. Pourtant nous avons longé souvent l'Amou Daria, nous avons bien traversé le désert (mais bon huit heures de désert c'est long), nous étions particulièrement heureux d'arriver à Boukhara. Nous avons trouvé un petit hôtel dans une vieille maison  et avons posé nos valises pour trois jours.