Ici et ailleurs

Une immense solitude...

Après avoir parcouru le Khiva monumental puis approchait le Khiva quotidien il nous a paru important de remonter au Nord vers la mer d'Aral (trop loin cependant) à la rencontre des citadelles du désert du Khorzem.

De bon matin et de bonne humeur nous prenons donc un taxi. La route file droit devant et nous permet d'admirer les couleurs de l'automne. L'or des feuilles des ginkos flamboie sous le ciel bleu profond.

Notre première surprise vient du franchissement de l'Amou Daria : le fleuve traîne ses méandres dans un lit de sable, épuisé par la "ponction" effectuée sur son cours pour la culture du coton. Nous le traversons en partie sur de vieilles barges rouillées, en partie en roulant carrément sur le fond même du fleuve!

Très vite le paysage change et nous arrivons aux portes du désert. Une végétation bien spéciale pousse, des "écureuils?" partent devant nous...

La première citadelle s'élève majestueuse et immuable depuis plus de mille ans...ses murs de pisé ont défié, avec un relatif succès, le temps.

Il nous reste à escalader la colline pour l'approcher.

Nous sommes seuls et depuis le sommet un paysage de "far west" s'offre à nous. Nous sommes époustoufflés!

Au pied de la citadelle un "camping" fait de yourtes a été monté pour les touristes...heureusement nous ne sommes pas en saison touristique!

Nous découvrirons ainsi au cours de l'après-midi deux autres citadelles tout aussi impressionnantes avant de prendre le chemin du retour.

Nous croiserons ainsi de petits cueilleurs de coton dans un champ. Nous avons la surprise d'apprendre que les enfants de tout âge sont littéralement réquisitionnés à certaines périodes de l'année pour ramasser le coton, délaissant de force ainsi l'école! De la main d'oeuvre bon marché pour le coton roi. Celui-ci a totalement envahi l'espace cultivable, les cultures vivrières (riz, maïs) étant réduites à la portion congrue...

Avant d'arriver à Khiva nous avons fait un détour par une petite mosquée oubliée des circuits touristiques dans la campagne. Nous avons mis foulard et calot, un vieil homme nous a invité à nous agenouiller pour prier après nous être "lavé" le visage avec les mains. Nous avons suivi ses conseils avec le plus grand respect.