Ici et ailleurs

Samedi 6 juin

Il nous a fallu attendre pour obtenir le billet d'entrée au Potala. La demande se fait en effet au moins la veille pour le lendemain avec passeport à l'appui.

A 9h hier au soir, impatients, nous avions déjà fait une première approche.Nous étions là. Le Potala également. Majestueux, dominant toute la ville de sa hauteur. Indifférent aux hauts parleurs qui à ses pieds inondaient la place de musique à pleine puissance : valses de Strauss, chants chinois, musique mexicaine endiablée se succédaient. 

Aujourd'hui nous sommes donc revenus de bon matin, prêts à escalader les escaliers qui nous mèneraient aux portes du ciel. Les groupes de touristes chinois aussi. L'occidental se fait très rare au Tibet...

Les escaliers vers les portes du ciel

Deux façons de visiter le Potala : comme touristes et alors se développe une légère déception car pour nous le Potala est une belle enveloppe mais dans laquelle la visite se réduit aux nombreuses chapelles et tombes de Dalaï lamas qu'il abrite. On est un peu saturé. Impossible de voir les anciens "lieux de vie" mis à part la chambre où le Dalaï lama étudiait...

Si on y vient en pélerin alors nul doute qu'on atteint un bonheur incommensurable si l'on en juge une fois de plus par les regards de la foule immense qui tourne et retourne autour du lieu sacré. On se laisse prendre cependant à la blancheur des murs et par contraste à la pénombre et à l'atmosphère feutrée et mystique de l'intérieur.

On se laisse prendre à la blancheur des murs...

La ronde des pélerins au pied du Potala.

Nous les avons donc laissés, après les avoir quelque temps accompagnés, à leurs ferventes prières pour regagner le quartier tibétain.

Nos pas nous ont conduits l'après-midi au temple Ramoché où par le plus heureux des hasards nous avons assisté au déjeuner des moines dans le temple. Les voix gutturales récitaient les sutras pendant que d'autres moines versaient dans les bols la nourriture en abondance. Je peux vous l'affirmer : le moine mange très salement et goûlument. Dans l'ensemble il ne fait pas pitié. Pendant ce temps les fidèles sont là, toujors tournant de gauche à droite autour de la salle et versant leur obole pour obtenir quelques faveurs...

A la sortie nous n'avons pas manqué de prendre quelques belles têtes et d'offrir la photo (développée avec notre petite imprimante polaroïd). A chaque fois nous faisons un tabac.

Quelques belles têtes...

Demain nous partons "battre la campagne tibétaine" en suivant l'ancienne route de Lhasa à la frontière chinoise pour ensuite rejoindre Kathmandou. Des villages à traverser, un col à 5000, des monastères bien sûr et les paysages grandioses du plateau tibétain puis de l'Himalaya nous attendent. Promis chaque fois que nous aurons internet nous vous en ferons profiter!