Ici et ailleurs

Mercredi 26 octobre

Le moyen le plus simple d'aller à Urgut est d'attendre qu'un des petits "taxis collectifs" soient pleins... Certes on est un peu tassé, un peu brassé, mais le rapport qualité - prix est sans égal, sans parler de l'ambiance! 

Quarante kilomètres et une heure plus tard nous débarquons sur le bazar d'Urgut, immense et dont les bâtiments, eux, n'ont pas été refaits à neuf. Une foule d'autochtones s'y bouscule et les articles vendus sont tous de première nécessité pour eux, depuis les denrées alimentaires bien sûr en passant par les vêtements courants (dont les fameux "tchapan", manteaux ouzbeks de velours bleu nuit, noir ou vert bouteille la plupart du temps), la quincaillerie, la faience etc.

Notre première surprise toutefois est de voir l'importante chaîne de montagnes couvertes de neige qui domine les lieux : il s'agit des monts du Zeravchan qui culminent à 4400m.

La deuxième est le choix extraordinaire de tissus qui s'offrent sur les étals. Les couleurs , les broderies et les perles éclatent au soleil! Le spectacle est un ravissement pour les yeux.

Nous ne manquons pas à midi de manger un ou deux chachliks cuits en plein air sur des barbecues de fortune, le tout arrosé de thé vert comme d'habitude, thé dontt l'eau est maintenue chaude dans de grandes chaudières un peu rouillées à côté des marmites de "plov".

Une fois de plus les visages nous marquent...

Vendeuses de chapeaux pour les femmes

Mollah "bénissant" un jeune couple

A notre retour à Samarcande nous finissons la journée en parcourant les rues de la vieille ville. Elle se cache derrière de hauts murs qui la sépare des "temps modernes".

 Le calme et la propreté y règnent comme à Boukhara et Khiva.

Les habitants se cachent derrière les grandes portes des maisons qui parfois entrouvertes permettent de jeter un regard indiscret sur leurs cours...un lit, un arbre...c'est tout ce que nous apercevrons.

Quelques enfants jouent dehors,nous croisons des écolières...

Jeudi 27 octobre

Demain nous entamons notre lent retour vers la France (train Samarcande-Tashkent demain soir puis avions Tashkent-Riga, Riga-Paris, train Paris-Niort et enfin Prahecq où nous devrions arriver samedi vers 21h).

Nous avons passé la matinée à effectuer les derniers achats, et avons gardé pour l'après-midi la visite de la nécropole de Shah-i-Zinda. Une longue marche nous y conduit depuis notre hôtel. Après avoir dépassé le bazar et la mosquée de Bibi Khanun nous nous trouvons face à la colline de l'Afrasiab surlaquelle prit naissance Samarcande (la "Marcanda" vaincue par Alexandre). Un regard en arrière nous donne un aperçu somptueux de la mosquée Bibi Khanun et de son mausolée.

Un autre coup d'oeil vers l'avant nous invite à admirer l'ensemble formé au loin par les coupoles de la nécropome, précédées d'un immense cimetière dont les tombes s'étagent sur la colline.

Pourquoi avoir séparé deux lieux aussi beaux, aussi chargés d'histoire par une des plus larges routes à 4 voies que nous ayons vue, c'est un mystère...

La montée tout d'abord dans le cimetière nous permet de nous pénétrer du calme et de la sérénité du lieu. La plupart des tombes portent le portrait du défunt, la vision de tous ces visages est émouvante mais met aussi un peu mal à l'aise. Du haut de la colline nous embrassons d'un regard une grande partie de Samarcande.

L'entrée dans la nécropole commence par un escalier vertigineux.

Ensuite, ensuite...ce n'est plus  le long d'une rue étroite qu'une succession de mausolées éclatant des bleus les plus extraordinaires, rivalisant de richesse dans leur décoration, bref mieux vaut ne rien dire et seulement regarder!

Lorsqu'en plus une ravissante jeune fille parée on ne sait pour quelle occasion d'un costume traditionnel se laisse prendre en photo devant les briques émaillées, on ne peut qu'être totalement admiratif...Samarcande nous dit adieu en beauté!