Ici et ailleurs

Ici et ailleurs

Petit précis de voyage

Que reste-t-il?

Après avoir essayé pendant tout notre séjour de vous faire partager nos impressions, nos coups de coeur ou nos déceptions, le moment est venu de peut-être donner quelques précisions ou impressions supplémentaires.

Sur les monuments je ne peux rien ajouter. Ils sont immuables, magnifiques et touristiques. Il est vrai que nous n'avons jamais pris de guide pour nous donner des explications de vive voix. Nous nous contentons de lire nos guides "papier" (en l'occurence pour ce voyage le "petit futé" et le guide "Olizane". Certes un véritable guide vous donnera nombre d'histoires et de détails supplémentaires, mais il faut se dire que de toute façon dès le retour on aura tout ou presque tout oublié...Alors nous préférons en savoir moins mais en "sentir" davantage, ce qui est plus facile à deux qu'en groupe. Prendre le temps, c'est le maître mot.

Sur notre vie quotidienne, elle a été fort simple. Dans les villes il suffit de marcher. Tout est faisable à pied, aussi bien à Khiva qu'à Boukhara ou Samarcande. Au pire en cas de gros coup de fatigue un taxi est toujours là à portée de main. Une course en ville coûte environ 1,50 euros! Pour des distances un peu plus longues (jusqu'à 50km) le taxi collectif est idéal. Le confort est un peu sommaire mais pour 2euros par personne on ne peut pas râler!

Pour nos grandes "traversées", notamment Khiva - Boukhara (400km), nous avons loué une voiture et son chauffeur pour 53euros. De Samarcande à Tashkent (270km) nous allons prendre le train et les deux billets reviennent à 15 euros environ.

Enfin pour les chambres d'hôtel, tout à fait correctes et même plus à Boukhara, il faut compter de 28 à 30 euros une chambre double. Nous avons toujours eu Internet à l'hôtel, avec parfois quelques lenteurs il est vrai. Nous avons même pu "skyper" régulièrement avec nos enfants et petits-enfants. Chaque jour nous avons mangé dans les petits restaurants de quartier ou sur les marchés, de 2 à 7 euros pour deux! Pas de problème .

Quelles impressions gardons- nous du pays même? D'abord une impression de couleurs. Sans parler du bleu omniprésent des coupoles, je veux parler des couleurs de la foule, qui n'a rien à voir avec une foule européenne. Les robes de velours des femmes, portées sur le pantalon assorti, éclatent de mille feux, les couleurs, les motifs sont infinis. C'est un vrai plaisir de les regarder. Ajoutez les foulards noués de différentes façons, les hommes avec leur "tioupé" sur la tête et leurs grands manteaux de velours sombre à la première fraîcheur et vous aurez une petite idée du décor.

Le pays est pour nous un mélange de plusieurs autres que nous connaissons déjà : l'Iran pour la splendeur des monuments et la beauté et la variété des céramiques, la Roumanie peut-être (du moins avant 1989) et la Turquie pour le mode de vie à la campagne, les villages répartis le long d'une rue unique goudronnée et les autres rues en terre partant de chaque côté , les maisons derrière leurs grands portails, précédées de la cour, l'ex URSS bien sûr (où nous sommes allés en juillet 89) pour le surdimensionnement imbécile des monuments publics et le laissez à l'abandon ou la dégradation des différentes infrasructures...le culte de la personnalité et l'appel au "patriotisme" proclamé sur d'immenses affiches, enfin tous les pays de l'Asie que nous avons parcourus pour l'atmosphère inoubliable des marchés.

Cela n'empêche pas les habitants d'être très accueillants et on vous prendra souvent par la main pour remettre sur le bon chemin si vous êtes perdus...

L'Islam, qui est revenu en force, semble cependant vécu à la fois sans contrainte et profondément, toutefois nous n'avons pas pu approfondir le sujet...En tout cas cela ne nous a jamais posé de problème.

Quelques petits regrets sur notre programme : nous aurions dû faire le trajet dans l'autre sens, commencer par le plus fatiguant, Samarcande, pour finir dans la langueur de Khiva et de son désert. Nous aurions dû rester aussi au moins un jour de plus à Asraf, petit paradis perdu dans les monts Nurata.

La grande absente peut-être : l'émotion réelle, nous rêvions à la pensée d'aller sur la route de la soie, le rêve a été un peu détruit par la réalité...mais nous sommes heureux de l'avoir fait!



28/10/2011
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