Ici et ailleurs

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vendredi 19 avril

Vendredi 19 avril

Deuxième jour à Marrakech

 

Aujourd’hui nous avons « loué » les services d’un taxi pour nous guider dans les principaux lieux de Marrakech que nous souhaitions voir, en l’occurrence et principalement le quartier des tanneurs, le palais Bahia et les jardins de Majorelle.

Voilà donc toute la famille dehors à 9h30 prête à embarquer.

 

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Direction donc dans un premier temps le quartier des tanneurs. Nous sommes attendus à l’entrée par un guide qui doit nous expliquer le travail effectué sur les peaux.

Avant même de pénétrer dans les lieux nos odorats délicats perçoivent des effluves…épouvantables.

Le guide, qui connaît les touristes, nous donnent à chacun un « masque à gaz », lequel consiste tout simplement en une branche de menthe qui s’avèrera relativement efficace.

 

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Nous le suivons et nous retrouvons près des grandes cuves, autrefois en argile, mais maintenant de plus en plus en béton, où va s’effectuer la lente et nauséabonde transformation des peaux.

 

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Deux parties : celle où sont travaillées les peaux de mouton et de chèvres, occupée par les berbères, celle où sont travaillées les peaux de vaches, tenue par les arabes.

 

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Nous avons droit à l’essentiel du processus :

Tout d’abord épilées à la chaux les peaux sont ensuite macérées longuement dans un mélange composé d’eau, de sel et de chaux. Les peaux d’animaux sont nettoyées dans un mélange d’urine de vache, de fientes de pigeon et d’acides, afin de les rendre impérissables. Elles sont ensuite teintées grâce à des produits entièrement organiques, qui varient selon les couleurs souhaitées. Pour avoir de l’orange, du henné va être utilisé, du vert avec de la menthe, du bleu avec de la pierre d’indigo, du rouge avec des pétales de coquelicot, du jaune avec du safran… Les peaux sont complètement plongées dans les immenses cuves, elles-mêmes couvertes durant la journée, afin d’éviter que le soleil abîme les couleurs obtenues. Enfin, le cuir est rendu brillant en le badigeonnant d’huile d’olive.

Les conditions de travail sont éprouvantes, tout se fait à la main et les hommes baignent jusqu’à la taille dans les différents produits. On n’ose imaginer l’effet sur l’organisme…

 

Dans le quartier des tanneurs...

 

Le quartier des tanneurs, bien qu’un peu retiré du centre de la médina, alimente ses souks. Les vendeurs et artisans vont acheter le cuir pour le transformer en articles vendus ensuite sur les marchés.

Mais on les retrouve bien sûr en avant-première dans un magasin situé à l’intérieur des lieux où chaque guide se doit de conduire les touristes. Nous n’y échappons pas.

 

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Au passage nous admirons le travail d’un tailleur de zelliges qui offre un cœur à 3 d’entre nous.

 

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Nous nous dirigeons ensuite vers le palais Bahia, lieu incontournable parait-il d’une visite de Marrakech.

Le Palais de la Bahia signifie en français “le Palais de la belle”. Il fût construit par un puissant et riche vizir : Si Moussa, chambellan du sultan Hassan 1er. Il appartiendra par la suite à son fils Ahmed Ben Moussa. Le nom du palais fait référence à ses 4 épouses et les 24 concubines et leur est donc dédié.

 

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    Les jardins sont les plus agréables, lieux charmants bordés de romarins, orangers, pamplemousse et diverses fleurs jaunes, rouges, violettes. Un petit paradis de fraîcheur pour nous et les oiseaux. Malheureusement il y a foule et la beauté des lieux nous échappe un peu…

 

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    A l’intérieur du palais des pièces vidées de leur mobilier, des zelliges, des charpentes peintes de motifs végétaux, floraux et géométriques entêtant. Le lieu est immense et...là encore rempli d’une foule dense qui ne permet pas d’apprécier ce que l’on voit.

 

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Dans le palais Bahia

 

Nous ressortirons un peu plus tôt que prévu mais notre chauffeur nous attend de toute façon.

 

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Quelques photos au pied d’une des mosquées de la ville et nous voilà partis pour le jardin de Minera, un immense parc planté essentiellement d’oliviers avec un immense réservoir au pied d’un joli pavillon. Un peu décevant mais très calme après les lieux précédents.

 

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Ce que nous attendons tous c’est la visite du jardin Majorelle. Une petite heure d’arrêt au restaurant pour redonner des forces à nos grands et enfin nous y sommes. Pas de doute dès le début on en prend plein les yeux. Pourtant tous les deux, nous les avons déjà vus il y a quelques années mais rien à dire, c’est un plaisir d’y revenir !

 

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Portant le nom de son créateur, l’histoire du Jardin Majorelle débute au début des années 1920. En effet, le peintre français Jacques Majorelle découvre le Maroc en 1917. Il tombe tout simplement fou amoureux du Maroc, et plus particulièrement de la ville de Marrakech. Ce n’est que quelques années plus tard qu’il décide de faire l’acquisition d’un terrain de 1,6 hectare dans un lieu très bien situé à Marrakech, le nord-ouest de la Médina. C’est dans ces lieux qu’il va faire construire sa propre villa, mais il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, outre la peinture, Jacques Majorelle a une autre passion : Les plantes et les fleurs. C’est ainsi que dans les années 20, il agrandit son terrain en achetant plus de parcelles dans le but de créer son propre jardin botanique, mais l’entretien étant relativement coûteux, il finira par ouvrir cet endroit au public à partir de 1947.

Au fil des années, le peintre agrémente son jardin de plantes, originaires du monde entier. Ainsi, l’on y retrouve une grande variété de cactus, des yuccas, des bananiers ou encore des cocotiers. Le jardin va donc devenir un lieu tout simplement magique et surtout indispensable à visiter lors de la découverte de Marrakech. En 1962, Jacques Majorelle meurt tragiquement dans un accident de voiture, laissant ainsi sa plus belle œuvre totalement abandonnée. Il faudra attendre 1980 pour que le Jardin Majorelle connaisse une deuxième vie.

 

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En effet, Yves Saint Laurent, le célèbre couturier connu dans le monde entier, décide d’acquérir la propriété et de devenir le nouveau propriétaire du Jardin Majorelle et de la célèbre villa cubiste, jadis habitée par Jacques Majorelle.

L’année 2008 est marquée par le décès de l’icône de la haute-couture. Mais cette fois, le jardin n’est pas laissé à l’abandon malgré la mort d’Yves Saint Laurent.

Partout dans ce jardin immense, on peut admirer la beauté du bleu intense, si caractéristique du Jardin Majorelle.

 

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Dans le jardin Majorelle...

 

Nous y resterons un long moment pour nous emplir les yeux et lorsque nous serons de retour à notre riad les 4 enfants seront d’accord pour affirmer que c’est de loin leur lieu préféré pour le moment.



20/04/2024
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