Ici et ailleurs

Jeudi 29 septembre-vendredi 1 octobre :

jours de « liaison »

Il a fallu y aller…

Premier départ de Roissy à 14H10 avec Air China direction Pékin (Beijing pour l’heure actuelle)

Nous savions que 10h 30 ce serait long et bien sûr ne nous étions pas trompés. Seule consolation : le pilote devait être un peu pressé car en mettant sans doute les réacteurs à fond il a réussi à nous faire gagner une demi-heure !

Mais tout de même après la traditionnelle photo de l’aile au-dessus des nuages (vous remarquerez qu’elle figure dans tous nos voyages) il a fallu s’occuper.

L’avion était un peu vieillot, occuper à 99,9 % par des chinois, le pourcentage restant représentant essentiellement vos deux prahecquois préférés…

Repas, mots fléchés, liseuse, repas, mots fléchés, liseuse, repas,...pas de gros dodo car avec le décalage horaire nous sommes arrivés certes à 6h à Pékin mais finalement à minuit en heure parisienne…

Petit arrêt à l’aéroport de Pékin donc, ultra moderne, ultra sophistiqué, bref ultra comme savent faire les chinois quand ils s’y mettent. Même le passage par le contrôle fut ultra rapide.

Restait à faire 3 petites heures supplémentaires d’avion jusqu’à Tokyo et après un nouveau repas dont nous ne savions plus très bien à quoi il correspondait, arrivée le premier octobre à 12h30 à Tokyo, soit 5h30 pour les français que vous êtes restés...donc une nuit totalement blanche pour nous.

Il y a des moments où on apprécie d’avoir quelqu’un qui vous attend, ce qui était le cas puisque nous sommes passés par "Evaneos » qui nous a réservé les hébergements et la location de la voiture pour la suite de notre voyage, le reste étant totalement dépendant de notre volonté.

Mini logement japonais dans un hôtel japonais et première impression : tout semble avoir été créé pour des culs de jatte. Table et siège à ras le sol, couchage sur futon par terre bien sûr. Du moins va-t-il falloir que nous mettions de l’huile dans nos articulations chaque jour !

Premières « leçons » également : toute entrée dans un logement est marqué par une marche. Avant vous êtes encore « dehors », c’est pourquoi vous laissez vos chaussures pour enfiler des chaussons. Attention pour aller aux toilettes vous ne mettrez pas les mêmes chaussons, ce n’est pas le même espace, d’autres vous attendrons avant de franchir leur porte.

D’ailleurs vous pouvez éventuellement y vivre un moment de pure bonheur tant le tableau de bord de la cuvette vous invite à de multiples actions : lunette chauffante, petit jet tiède pour les dames et pour les messieurs, musique même. Bref qu’attendons-nous pour installer cela chez nous !!!

Le pays du Soleil Levant se mérite donc mais inutile de vous dire qu’en arrivant dans notre chambre nous n’avions qu’une envie : nous coucher ! Pourtant nous avons résisté car si nous ne voulions pas nous laissés piégés par le décalage horaire il fallait résister jusqu’à la nuit.

Direction donc immédiate, ou presque, le temps d’une bonne douche qui d’ailleurs se prends dans une mini baignoire avec un « casserole » pour s’arroser.

Que dire de ce qui depuis un jour et demi maintenant ressort de Tokyo de façon évidente ? Quatre mots :

Propreté : des rues, des trottoirs, des couloirs de métro à faire pâlir d’envie tout « technicien de surface » français !

Des couloirs de métro à faire pâlir d'envie...

Respect : respect des règles et respect des autres. Étonnant de voir les gens attendre sans se bousculer que le feu passe au vert pour un passage piétons (et bien sût pas question de le franchir même si la rue est vide tant qu’il est rouge), étonnant de voir que dans les escaliers ou les couloirs du métro chacun « tient sa gauche » (sur la route aussi), personne n’ira dans la file adverse !

Sécurité : dans un café vous pouvez laisser votre sac à votre place et aller commander au comptoir sans crainte, la nuit une femme peut se promener sans peur (et pourtant ce qui frappe aussi c’est l’obscurité dans laquelle sont plongés les immeubles le soir, pas de fenêtres illuminées à tous les étages, seuls les éclairages publiques éclairent votre chemin), dans le métro certains wagons leur sont même réservés la nuit.

Silence : malgré une circulation parfois intense on n’a pas cette impression de brouhaha que l’on ressent chez nous. Pas de klaxon, pas de musique, pas de cris...Bizarre.

Nos premiers pas nous guide, par le métro, vers le quartier d’Asakusa pour y voir, entre autres, le temple shintoïste Sensô-Ji précédé de la porte Kaminari-Mon, gigantesque portail de bois qui précède un ensemble de rues commerçantes, dont la plus parcourue est la rue Nakamise Dôri

.Quelques images valant mieux qu’un long discours je vous invite à parcourir le petit diaporama qui suit.

De nombreuses japonaises affichent leur kimono et dans le temple les japonais viennent prier avec une ferveur non déguisée.

Un claquement de mains, les mains se joignent sur le front, on incline la tête les yeux fermés, le temps que dure la prière ou la demande effectuée, puis l’on s’incline en faisant sonner une cloche.

Les tours et détours dans les rues alentour nous permettent de découvrir tout l’artisanat japonais, car il faut bien dire que nous sommes dans un coin touristique névralgique, où d’ailleurs ne se bousculent pas d’occidentaux.

Tout est joli et les japonais sont les rois de l’emballage. Pour un peu vous n’achèteriez que celui-ci !

Nous découvrons également que côté nourriture il va être difficile de choisir : tout a l’air bon, du moins d'après les prédentations moulées en cire ou plastique dans toutes les vitrines des restaurants, du petit resto où défilent les sushis sur une chaîne tournante, à celui qui vous invite à faire vous-même vos grillades etc.

C’est ce dernier type que nous choisissons pour notre premier vrai repas japonais et nous ne regrettons rien !

Un détail : la nuit tombe très vite (17h30) et on nous a dit que le jour se levait tôt (6h).

Vaincus par la fatigue nous nous retrouvons à 20h sur notre futon et essayons enfin de rattraper notre décalage...