Ici et ailleurs

Ici et ailleurs

Et le long retour commença...

Mardi 11 octobre

 

Je n'allais tout de même pas vous quitter sans vous narrer les quelques impressions et péripéties de ces dernières heures au Japon puis dans ce "no man's land" que représentent avions et aéroports!

Mardi matin donc réveil aux aurores dans notre monastère qui s'avéra être en réalité une partie (fort agréable par ailleurs) d'un immense complexe de temples et monastères que nous nous empressâmes de parcourir avant de prendre le chemin de la gare.

 

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La veille nous avions dîné dans un tout petit restaurant situé à la sortie du complexe, resto tenu par un japonais fou de vintage et qui nous montra avec fierté toute sa collection d'objets de cette époque donc, collection qui envahissait tout le restaurant et l'étage. L'atmosphère était très chaleureuse et comme nous étions seuls clients nous eûmes le plaisir de bavarder - très peu - en anglais et de nous voir offrir un cadeau à choisir dans une boîte pleine de vieilleries : Michel repartit avec un kinder surprise japonais (boîte bleue et non jaune) et moi avec un crayon en forme de Shinkansen. Nous étions ravis.

Les lieux étaient comme à l'habitude paisibles, empreints de sérénité et de silence. Malheureusement pas un moine à l'horizon alors que nous avions pensé en faisant ce choix partager quelques instants de leur vie. Il semblerait que à Kyoto du moins ce soit plus une forme de buissness touristique qu'une réelle approche du tempérament et de la vie monastique et nous fûmes donc un peu déçus. Ce qui ne nous empêcha pas de goûter notre promenade dans les ruelles  et d'admirer encore une fois les envolées des toits que ponctuaient d'étranges diables et créatures fantastiques.

 

 

Le long processus de retour en France commença ensuite.

première étape : regagner le ryokan de la veille où nous avions laissé la majorité de nos affaires pour pouvoir circuler dans Kyoto sans être trop chargés. (dois-je préciser que nos valises n'étant plus assez grandes pour contenir tous nos achats, famille nombreuse oblige, nous avions acheté ce que nous appelons un "mouloud" c'est-à-dire un de ces magnifiques sacs en plastique écossais rouges et blancs - une autre variante étant bleu et blanc -qu'on ne rencontre que sur certains marchés et qui ont également longtemps servi de cadeaux La Redoute ou  3 Suisses...Bref nous allions être chargés pour

  • prendre le train jusqu'à l'aéroport d'Osaka
  • attendre 5 heures à l'aéroport de Chengdu, en Chine, où il nous faudrait - devions-nous apprendre par la suite - récupérer nos bagages pour  les faire de nouveaux enregistrer pour Paris
  • Enfin monter dans le Air China, toujours aussi chinois, qui allait nous ramener sur notre terre natale.

Le mouloud, chargé de notre linge sale (vous saurez tout) ne devait plus nous quitter et franchir sans problème toutes les frontières!

 

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Avec notre "mouloud"

 

A la gare de Kyoto, toujours aussi grandiose, nous eûmes le loisir d'observer une fois de plus le "balai" des agents de nettoyage qui à l'annonce de chaque arrivée de train s'alignaient, presque au garde à vous, en face de ce qui allait être une entrée de voiture.

 

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Agents de nettoyage en attente...

 

Dix minutes d'arrêt, nettoyage et retournement des sièges, aspirateur, toilettes, tout y passe!

La suite se déroula sans problème jusqu'à l'aéroport de Chengdu -4h30 d'avion, Air China ayant l'habitude semble-t-il d'aller plus vite que prévu-où nous devions donc franchir d'abord les contrôles de police avant de récupérer nos bagages puis nous faire enregistrer sur le vol Chengdu-Paris qui partait 5h plus tard.

Et là catastrophe! Un truc qui en X années de voyage ne m'était jamais arrivé : impossible de trouver mon passeport. Lui que je gardais au chaud tout contre mon estomac dans ma banane jours et presque nuits n'y était plus! Vous n'imaginez pas tout ce qui peut passer par la tête : avion raté, retenue en zone intermédiaire à l'aéroport pour un certain temps, quelles démarches entreprendre, à qui s'adresser, bref un fatras de questions qui tout d'un coup font irruption dans votre esprit et vous coupe les jambes. Nous avons tout de suite pensé que je l'avais laissé dans l'avion. Las! on nous expliqua qu'il fallait attendre au moins une heure pour y retourner car nous avions débarqué loin de l'aéroport et que d'autres avions arrivaient...Bref l'angoisse montait quand tout d'un coup une brave femme sortit de je ne sais où (sous le coup de l'émotion je n'ai pas fait attention) en brandissant un passeport et se précipita vers nous. Il faut dire que nous étions les seuls européens donc facilement repérables : vous avez deviné, c'était le mien. D'où venait-il, par quel miracle était-il dans ses mains, ce n'est que plus tard que je me suis posée la question. Dans l'instant mon émotion fut si grande que je ne pensais qu'à la remercier chaleureusement. Même en y repensant impossible de comprendre quel chemin avait suivi ce passeport.

Enfin l'essentiel était que nous puissions continuer notre voyage. La fatigue nous gagna et c'est en position couchée que nous attendîmes l'avion, lequel une nouvelle fois fut envahi de chinois bruyants et crachant, même dans l'avion.

 

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Lorsque les lumières de Paris s'allumèrent après 11h de voyage sous les ailes de l'avion elles nous parurent bien belles et ce fut un soulagement...

 

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Cependant il faut bien le dire le Japon et les japonais nous ont envoûtés. Déjà nous envisageons un nouveau départ...

 



16/10/2016
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