Ici et ailleurs

Vendredi 7 octobre

En suivant la côte…

Petit déjeuner copieux servi par la maîtresse de maison. Depuis le début nous nous sommes habitués à manger poisson, riz, soupe, tofu, salade et autres choses dont nous ignorons le nom et qui parfois surprennent. Ce que nous admirons à chaque fois c’est la présentation délicate et raffinée de l’ensemble des plats.

Départ pour Kinosaki à 200km en suivant la côte autant que possible.

Un peu de géographie au passage : le Japon est très très montagneux et toutes les routes se faufilent entre des courbes parfois impressionnantes, couvertes de forêts. En bordure de la mer du Japon les montagnes plongent dans la mer en criques, baies et presqu’îles de toute beauté dans des teintes d’émeraude et de gris azuré fort agréables à l’œil.

Nous repartons avec notre prius bien domptée à travers les rizières.

Un village sur le flanc de la montagne nous attire. Changement de direction immédiat.

Quel plaisir de se promener dans ses rues paisibles, entre les maisons aux grands toits dont les tuiles de faîtage s’ornent de motifs (poisson souvent). Le calme est une des principales caractéristiques des lieux au Japon : jamais de cris, de klaxon, pas de musique agressive dans les magasins, et si musique il y a c’est de la musique classique ! Vivaldi, Mozart résonnent souvent dans les lieux publiques !

Le temple et le cimetière sont un élément essentiel de tout village au même titre que dans notre pays.

La route nous amène jusqu’à Hagamahashidaté, connue parce que la baie au fond de laquelle se loge la ville est traversée par une immense bande de sable couverte de pins. Mais sauf à avoir un drone, on ne peut pas s’en rendre compte.

Les lieux, sans doute noirs de monde à la saison touristique, sont presque déserts, et c’est un plaisir de se promener sous les pins qui entourent un petit temple et dont les branches sont chargées de prières en papier. Un moine psalmodie des mantras, invisible, en tapant régulièrement sur un tambour.

Rapidement la route va s’élever à travers les monts et la forêts tout en dominant la mer. C’est magique et les plus belles estampes n’ont rien à envier aux paysages qui défilent sous nos yeux.

Direction Iné, un village de pêcheurs blotti au fond d’une large baie. Tout un alignement de maisons en bois s’étire le long de la côte. Sous chacune d’elle un hangar pour le bateau. Le calme règne comme à l’habitude. Nous prenons le temps de flâner longuement dans l’unique rue.

Quelques rizières, forêts, virages (avec un miroir à chaque tournant!) et descentes plus loin nous voilà pour le soir et la nuit à Kinosaki, ville dont les « onsen » sont réputés à travers tout le Japon.

Kinosaki s’ordonne le long d’une rivière traversée de nombreux ponts, ce qui donne à cette petite ville un charme indéniable.

Les « onsen » sont de grands bains publics (ici il y en a 7) avec une partie pour les hommes et une pour les femmes.

Pour aller dans un onsen il faut porter un yucata (kimono de coton léger) avec par dessus une veste à manches courtes et aux pieds des socques en bois. Tout le monde dans la ville se promène dans cette tenue et le bruit des chaussures sur les trottoirs est amusant à attendre. Lorsque vous arrivez au onsen, de votre côté, vous commencez par vous dévêtir entièrement (pas de fausse pudeur tout le monde est dans la même tenue), vous vous lavez soigneusement en vous arrosant avec une cuvette. L’eau chaude, directement issue de la montagne, coule à flots. De grands bassins vous attendent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Chacun s’y plonge avec délice et paresse à loisir…Bien entendu pas question de prendre des photos.

 L’eau étant à plus de 40° (à Kagaonsen elle était à 64!) il faut être habitué.

J’avoue avoir un peu de mal. Ce qui est sûr c’est qu’après vous êtes dans un état proche de la léthargie…

Reste alors à aller vous reposer...C’est ce que nous avons fait !