Ici et ailleurs

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Prévisions de voyage!

Jeudi 31 mai

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Départ à Roissy jeudi à 23h30 pour arriver à Moscou à 4h du matin (heure locale).

Le meilleur moment Déçu : 6h d'attente à l'aéroport, il va falloir une riche vie intérieure, ou une grosse envie de dormir, ou de bons mots fléchés. Eventuellement un petit film sur la tablette? Ou un bouquin sur la liseuse (prévoyante j'en ai chargés un certain nombre).

Deuxième avion à 10h pour arriver enfin à Erevan vers 13h30.

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Une petite idée du trajet que nous avons élaboré :

 

trajet.jpgCela représente 3-4h de voiture par jour (c'est tout petit l'Arménie!) avec de nombreux arrêts et des rencontres de hasard que nous espérons nombreuses car c'est ce que nous voulons : aller à la rencontre des autres une fois de plus.

Pourquoi l'Arménie une deuxième fois me direz-vous? Parce que l'âme arménienne nous a plu et qu'un si petit avec une histoire aussi poignante mérite qu'on s'y intéresse...

J'ai trouvé un très beau poème écrit par un poète arménien bien sûr et qui décrit de façon extraordinaire tout ce que nous avons vu et voulons encore voir de l'Arménie,  depuis les champs remplis de fleurs en passant par les monastères qui se fondent avec les roches et le ciel, et les bergers qui vous invitent à partager leur repas, et le café (surtout pas turc!) que l'on vous sert sur une petite table au bord de la route, et les pique-niques du dimanche auxquels vous ne pouvez éviter de vous joindre car la nourriture partagée est une des des meilleures façons d'aborder un pays et ses habitants, et bien d'autres choses encore que j'espère vous faire découvrir au fil des jours à venir.

 

"L’âme arménienne

Ne me demandez pas ce qu’est, où est,

D’où vient l’âme arménienne.

Comme le soleil est au feu

Comme le vert est aux champs

Ah, juste comme cela, elle est partout

L’âme arménienne.

De nos vents, de nos montagnes

Du ruisseau dans nos champs,

Elle est le cri

L’âme arménienne

Du vent de nos champs, elle est la mélodie,

Nos sources sonores, comme des psaumes et des cantiques.

Des lucarnes l’encensoir, et des braseros brûlants,

D’une prière ardente, et comme l’encens vers le ciel,

Elle est la fumée bleue

.....

L’âme arménienne.

Elle vient à nous par le chemin pierreux des monastères,

Par le chemin fréquenté église-collège.

Par le triste chemin des os de nos pères, par le cimetière.

Elle descend avec le soleil, sur nos champs, sur nos cœurs,

Et à l’Ararat majestueux, inaccessible, elle vient par un chemin secret

L’âme arménienne.

L’âme arménienne est le cri d’amour des jeunes filles et des jeunes gens

Couronne royale, cordon multicolore des mariages.

C’est le chant heureux, tambour et cymbales, sourire d’argent,

Danse des jeunes filles avec douceur.

Des mères arméniennes bonnes et compatissantes,

C’est des flacons pleins d’huile sainte

De leurs yeux que s’écoule

L’âme arménienne.

C’est la littérature séculaire de nos aïeux et l’ancienne langue.

De la neige de l’hiver, de la cellule du monastère de Nareg elle est la lumière;

Recueil de chants d’une écriture vieille, vieille sur parchemin,

Et de Mesrop la tombe et le rêve,

Elle est l’alphabet,

L’âme arménienne.

Elle est notre langue au parfum d’Orient, à la fois corps et âme;

Elle se partage comme une hostie, une communion et un petit pain.

Elle se partage comme le corps, comme le vin,

Vin et pain de messe,

L’âme arménienne.

C’est cette âme qui émigre, qui se met en route,

Quittant notre ciel et notre terre, et qui trouve

Quelque part un Arménien avec qui discuter.

Il sourit, il s’attriste, et verse des larmes avec lui.

Et il veille à ce qu’aucun Arménien ne se détourne du chemin lumineux,

Ce chemin lumineux de notre âme, qui nous emmène

Vers notre terre et notre ciel.

L’âme arménienne.

Quoi que vous disiez, c’est encore peu,

Qu’est-ce vraiment que l’âme arménienne?

 Si vous regardez dans votre coeur

Vous verrez une vieille armée casquée,

Vous trouverez la sagesse et la lumière de nos monastères.

Dans votre cœur vous trouverez,

Cachée dans vos montagnes et vos rochers,

Cachée comme un écho,

L’âme arménienne.

                                                             

                                                        Hamastegh (1895-1966)

 

Bonne lecture et à bientôt j'espère!



30/05/2018
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